Mardi 25 septembre
Journée à la rencontre des Poilus : sur le terrain des champs de bataille, dans le village détruit de Beaumont en Verdunois, dans les Forts, et haut lieu du souvenir à L’Ossuaire de Douaumont.
Au petit matin, nos Troisièmes découvrent le site du Fort de Vaux. Moment de commémoration : ils représentent le texte poétique de Jean Giono, Je te reconnais, étudié en français . La scène est filmée.
Répétitions avant la représentation, au sommet du Fort, cerné de cratères formés par les obus.
Nous partons du Fort de Vaux, pour rejoindre le village détruit de Beaumont-en-Verdunois, par une marche d’une heure sur le terrain, le champ de bataille de Verdun, aujourd’hui couvert par la forêt domaniale. Cette marche est ponctuée de monuments et de guérites, au passage on trouve des schrapnels, des obus laissés sur le bas-côté du sentier. La forêt est un vaste sanctuaire laissant reposer sous ses frondaisons, ferrailles, obus, restes humains, mêlés sur 14 m de profondeur. Le terrain est modelé par les cratères des obus, les tranchées aperçues à travers les taillis et les futaies. On ne peut que repenser à un autre texte de Giono : On creuse un trou, on s’enterre et on reste là .
La bataille de Verdun, ce sont 300 jours sous les bombardements du 21 février au 18 décembre 1916. Ce sont 700 000 victimes (morts, disparus, blessés ).
Le village de Beaumont en Verdunois est un des 9 villages totalement disparu du champ de bataille de Verdun qui s’étendait sur 10 000 hectares. Des plots de pierre figurent les habitations, les élèves retrouvent dans les trous d’obus l’école, la mairie, le presbytère … Le 23 février 1916 les mitrailleuses allemandes y attendent les français , dissimulés dans les caves des maisons. Repris en octobre 1918 le village a été dévasté par les pillonages des obus français et allemands.
Au début de l’après midi, nous visitons le FORT DE DOUAUMONT.
En déambulant dans les corridors et les salles, c’est le quotidien de 890 hommes mobilisés que nous traversons, mais aussi une tourelle de 155 mm au mécanisme impressionnant. C’est aussi l’occasion de découvrir les obus d’une « Grosse Bertha », et le « gouffre » laissé dans le Fort par un de ces obus de 1.60m. Pris par les troupes allemandes en février 1916, il est repris par les français en octobre, par les tirailleurs sénégalais, Somali et les zouaves.
Nous terminons notre parcours par L’Ossuaire de Douaumont. Inauguré en 1932, ce monument rassemble toutes les nationalités et religions (catholiques, musulmans, juifs). Il abrite les restes de 130 000 soldats inconnus français et allemands, également originaires des Colonies. Au pied du monument, la nécropole nationale de Douaumont rassemble 16 142 tombés de soldats français , et 592 stèles de soldats musulmans.
L’Ossuaire est l’occasion de se souvenir, pour nos Troisièmes , d’arrière grands parents disparus au champ de bataille. Au pied de la tour, un petit musée abrite des objets emblématiques. Un texte de Maurice Genevoix est lu par Julien et Hector pour terminer la visite.